| MAGGY DE COSTER
Maggy de Coster est journaliste
de formation et possède un D.E.A de Sociologie du droit et Relations Sociales, elle
est poète, romancière, parolière, traductrice, anthologiste, nouvelliste, sociétaire
de la Société des Gens de Lettres (SGDL) et de la S.O.F.I.A, membre du PEN Club
français. Elle est à sa trente-troisième publication, tous genres confondus en français
et en espagnol auxquels s’ajoutent des livres d’artistes, des publications en anthologies,
en français, en espagnol, en portugais, en roumain et en italien. Elle a travaillé
comme journaliste au Journal de L’Ariège et
aussi pour des journaux européens et caribéens. Elle fut membre de l’Association des Femmes Journalistes (AFJ), du
Comité directeur de la Société des Poètes français pendant neuf ans et rédactrice
en chef de sa revue L'Agora. En tant que
journaliste, elle intervenait au Lycée Camille Saint-Saëns de Deuil-Montmagny (95)
dans le cadre des forums de métiers. Trois de ses publications (poésie bilingue
français-espagnol) et aussi un de ses recueils de nouvelles publiés aux Editions
du Cygne ont fait l’objet de mémoires de licence et de maîtrise à L’Université de
Cagliari en Sardaigne (Italie) sous la direction du Professeur Mario SELVAGGIO.
Elle a dirigé pendant plusieurs années des ateliers d’écriture à Montmagny (Val
D’Oise). Elle a reçu plusieurs prix et distinctions en France, en Italie, au Brésil,
en Colombie et au Panama et en Argentine, dont : Le Prix International de Traductrice et Éditrice
de Poésie, décerné par l’Académie Claudine de Tencin, Grenoble, (2019); le
Diplôme d’Honneur et Mérite du Collège OCTAVIO CRESPO (2012) au Panama en qualité
de conférencière; le Premier Prix de Poésie de la Academia Internazionale Il Convivio,
en Sicile (2003); le Diplôme avec mention et la Médaille de Vermeil de l’Académie
Internationale de Lutèce pour son œuvre poétique (2004); La Médaille de Vermeil
de L’Académie Internationale de Lutèce pour son recueil de poème La
Tramontane des soupirs ou le Siège des marées,
Les Éditions New Legend, (200)2; La Médaille d’argent de l’Académie Internationale de Lutèce, Paris, février
2005 pour son roman Le chant de Soledad,
Editions du Cygne, (2007). Elle a traduit en français de nombreux poètes
et romanciers hispanophones qu’elle présente régulièrement à La Maison de l’Amérique
latine sous l’égide l’association Le Manoir
des Poètes dont elle est la présidente- fondatrice. www.lemanoirdespoetes.fr et https://www.maggydecoster.fr/ «Ce que le grand doit au petit- Dialogue des mots au jour le jour » (poèmes,
Editions du Cygne, 2019) Maggy De Coster et Eduardo Caveri, a été mis en lecture
théâtralisée à la Maison de l’Amérique latine le 25 octobre 2019 par le comédien
Rodrigo Ramis et la comédienne Dominique Gambey.
| LETY ELVIR
Lety Elvir (San
Pedro Sula, Honduras, 1966) Poeta, narradora, editora. Docente de la UNAH, 1996-2017.
Egresada del Doctorado en Letras y Artes en América Central, UNA-CR; Cofundadora
de la ANDEH; vicepresidenta del PEN-Honduras, 2014-2015. Libros: Luna que no cesa, (1998); Mujer entre perro y lobo,
(2001); Sublimes y perversos (cuentos), (2005); Honduras: Golpe y Pluma.
Antología de poesía resistente escrita por mujeres 2009-2013, (2013); coeditora
de Honduras: Women’s Poems of Protest and
Resistance. Honduras 2009-2014, (2015).
Este último obtuvo dos Premios en los International Latino Book Awards (2016). Escritora invitada
por el Fondo neerlandés para la literatura y la Alcaldía de Ámsterdam, (2015-2016).
Su obra literaria ha recibido premios a nivel nacional e internacional. Poemas suyos han sido traducidos al inglés, árabe, neerlandés, francés, portugués
y garífuna.
| ARMANDO ROMERO
Armando Romero (Cali, Colombia, 1944) es poeta,
narrador, ensayista, traductor y profesor de Literatura Iberoamericana en la Universidad
de Cincinnati. Ha viajado por diferentes países de Europa y América y reside en
Estados Unidos. De su obra, la crítica subraya no sólo la calidad formal y temática
sino ademnás, el sustrato fantástico y el tratamiento imaginativo de un lenguaje
siempre a la vanguardia. Ha merecido importantes recinicimientos
como los: Premio a mejor novela (La rueda de Chicago), Latino Book Festival,
New York, (2005); Título “Charles Phelps Taft Professor”, Universidad de Cincinnati,
(2007); Doctor Honoris Causa, Universidad de Atenas, Grecia, (2008); Premio Novela
“Concejo de Siero” (España) por Cajambre (2012). Su obra se ha traducido
en alemán, búlgaro, danés, francés, griego, inglés, italiano, polonés y turco.
1 | MAGGY DE COSTER
Les colonnes du temple par le temps fracassées
Gardent encore les secrets des dieux du panthéon gréco-romain
Et semblent à mots couverts verbaliser leurs souffrances
A ceux qui dans les allées du temple en ruine cheminent
Sur les traces des bâtisseurs du temps jadis
***
Les pétales de chant fossilisés
Dans le marbre de l’espoir
À bord du vaisseau en flammes
Sont peut-être les pièces manquantes
À l’interprétation des pages noircies
Par les folies humaines
Pourquoi a-t-on laissé choir des gouttes d’eau létale
Sur les particules communes de nos vies?
Comment réparer le bâton d’Esculape brisé
Par l’incurie et l’in-vertu trentenaires?
INEQUATION
Une phrase inachevée
Sur un papier plié en quatre
Á la croisée des chemins
C’est la sentence de l’être égaré
Fissuré de part en part
Les jours entachés
De l’impact d’un fléau mondial
Étirent les distances physiques
Accaparent les tissus effilochés de l’être
Déchirent les pans d’un soi fragile
De râles enrobé jusqu’à l’embouchure du Styx
Quand les ténèbres étreignent les rêves
Insérés dans les viscères du matin
L’espoir s’évanouit dans les couloirs de l’incertitude
Les portes du reposoir sont fermées aux pèlerins harassés
Et l’abîme s’ouvre devant eux comme un dernier refuge
Dans les plis de l’univers
Se cachent tant d’énigmes
Que le vent n’a pas su dissiper
Il nous reste encore à démêler
Les écheveaux de nos inconséquences
***
Embaumons de nos passions l’âme des forêts en péril
Embrasons d’Amour les tissus fragiles de l’humanité
Sous le regard luminescent de Cassiopée
Achevons la symphonie inachevée des disparus
Et des versets simplifiés du soleil levant
Comblons le vide laissé par l’absence
«KALIMERA»
[1] DE GRECE
juillet-Août 2015
Athènes, ville musée nous offre son Parthénon
juché sur l’Acropole et décoré des frises de Phidias. Noble monument à la gloire
de la déesse Athéna et dont la savante architecture sert de décalque à différents
monuments européens et américains. Athéna fait bien des émules. Quel crime de lèse-majesté!
Si Périclès savait!
L’Acropole d’Athènes nous offre une vue
plongeante sur l’Odéon d’Hérode Atticus où se promènent les mânes tourmentées de
Régilla, morte en 160 avant J.C.
Dans l’Agora résonnent encore les voix
des Péripatéticiens qui suivaient Platon et, prise de panique, je me réfugiais dans
le Temple d’Héphaïstos.
Au stade Panathénaïque d’Athènes nous voyions
sautiller, s’agiter les ombres des dieux, c’est dire qu’ils n’étaient pas du tout
d’un calme Olympien.
En passant devant La porte d’Hadrien, on
dirait qu’un parfum de Rome flottait dans l’air d’Athènes.
En regardant l’Aréopage je visualise le
déroulement du procès d’Oreste – fils d'Agamemnon que Racine a fait revivre dans
“Andromaque”–, meurtrier de Clytemnestre, sa mère. Fut-il contrit ou résigné?
Au complexe fortifié de Mycènes, cité antique
du Péloponnèse, je frémissais en franchissant la « Porte des Lionnes » encore bien
conservée, craignant de réveiller la férocité des fauves. Je me sentais toute minuscule
face à l’immensité des murs cyclopéens qui m’entouraient et je croyais même entendre
résonner des voix royales dans l’Acropole. En pénétrant dans la tombe voûtée des
rois, je sentais dégager une odeur d’asphodèle, fleur de l’oubli qui jonche les
allées du paradis des morts, les Champs Elysées.
Devant le théâtre de Dionysos à Epidaure,
datant du IVème siècle avant notre ère, berceau du théâtre grec antique et de la
tragédie, on vibre d’émotion en pensant très fort à Sophocle, d’Eschyle et Euripide.
Transcommunication oblige. J’ai testé son acoustique unique au monde en déclamant
des vers du Cid de Corneille et quelques vers du Lac de Lamartine, de quoi faire
pâlir de rage Dionysos que les premiers acteurs dénommés hypocrites vénéraient.
14000 places, étonnant, non?
Sur le pont jeté sur Le Canal de Corinthe
qui unit la mer Egée à la mer Ionienne, je frissonnais d’épouvante, craignant que
Zeus ne m’entraînât dans ses profondeurs.
Égine, île grecque
du golfe saronique, s’enorgueillit d’être l’ancienne capitale de la Grèce et d’avoir
battu, par la grâce des dieux, sa première monnaie. Terre bénie des dieux pour la
culture pistachière de Grèce. Mais que faisait Athéna?
L’île d’Hydra dort sous les flots caressants
de la Mer Egée dont le bleu turquoise adoucit ses rêves que même les pas des chevaux,
moyen de transport par excellence, ne sauraient perturber. Bel exemple d’écologie.
Quant à L’île de Pôros, sa dominante Tour
de L’horloge, d’une blancheur immaculée, semble être là pour marquer les heures
de régence de Poséidon dont le temple qui lui était dédié n’est qu’un champ de ruines.
Hélas! les aventuriers de la mer ont de quoi se lamenter!
Au pied du Mont Parnasse, Delphes abrite
le sanctuaire panhellénique; de la Tholos ne restent que trois colonnes gigantesques.
J’ai observé un moment de recueillement à la mémoire des dieux défunts.
Je distinguais Le temple d’Apollon, situé
sur le flanc du Mont Parnasse et pendant que je le photographiais, j’entendis une
voix que j’attribuerais à celle de la Pythie. J’étais tellement désarçonnée que
je laissai choir mon appareil photo. Je pris mes jambes à mon cou et comme portée
par une force tellurique je me retrouvai devant le Théâtre de Delphes où la «Troïka»
en tragos jouait à guichet fermé la tragédie
de la dette grecque tandis qu’au stade ne se profilait l’ombre d’aucune compétition
en l’honneur des dieux, crise oblige. Apollon a dû se retourner dans sa tombe. Pardon!
les dieux sont immortels.
Plus loin, je de découvrais le nombril
du monde, je croyais que c’était le mien que j’avais perdu. Oh! nom d’un dieu de
Delphes! La Pythie avait mal rendu son oracle.
Prenant mon courage à deux mains, je poursuivis
ma route et je tombais sur le Trésor des Athéniens, un monument en marbre servant
à conserver les statues et les ex-voto et j’y déposais un poème en hommage à Apollon.
J’ai admiré l’Aurige de Delphes, impressionnant
par sa stature. Il a fière allure en tenant en main les rênes de son char. Je le
dévisageais tellement qu’il me fît un clin d’œil. J’avais comme l’impression qu’il
quittait son socle pour venir vers moi. Il eût fallu peu pour que je ne tombasse
en pâmoison.
Nous traversions à toute vitesse l’Ile
d’Eubée, bordée par la Mer Egée, par crainte d’être attrapés par des géants ou des
titans et nous parvenions à Kalambaka où d’impressionnants météores servent de plateformes
de construction à des monastères appelés Monastères des Météores.
Cette immense forêt
rocheuse est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1988.
Le ciel n’est pas tombé sur la tête des
moines mais il leur a envoyé de gigantesques pierres servant de base à leur habitat.
Qu’il en soit ainsi!
A Aráchova joli village en bordure de la
mer, de nombreuses maisons laissées à l’abandon pour cause de hausse d’impôt attendent
preneurs! Faisons circuler l’info!
Vivement un stratège à la Thémistocle pour
faire gagner à la Grèce la bataille économique.
NOTA
1.
Bonjour, buenos días en griego.
2 | LETTY ELVIR
CAOS Y CRONOS
Caos va por todo el mundo
pero Cronos en su trono
sigue siendo el más
implacable de los dioses
reina como nadie en el Olimpo
sin disputa ni rivales
del Tártaro es el rey
no transige con nadie
ni siquiera con el talismán
que le cambia las tres capas
a la noche. así ha gobernado siempre
de la mano de Helios y Selene.
inexorablemente
Cronos sigue devorando a sus hijos
mientras Caos patea el universo
cual si fuera una espiral
o una circunferencia.
ZEUS
antes del hachazo
Zeus se desparrama
disfrazado de pluma, de cisne, de nube,
de Toro inmaculado o de Anfitrión
lluvia de oro se vuelve
cayendo
mojando
las bocas de las ninfas
las esferas de las olas
entonces
el rapto
la profanación.
AL PIE DEL PARNASO
la guerra perdida pudiera ser esta
pero qué bien luce tu cabeza en ese plato de plata
sobre la mesa del banquete
de mis bodas de aluminio y coral
una manzana podrida adorna tu corona
me ensañaste las espinas cuando ya las conocía
cuando ya iba en tu mismo camino gota a gota.
ese desangrar era parte de nuestro lecho y a hasta del jabón
de baño.
fui casi ffeliz en
tus charcos de sangre
de mi sangre. álamo blanco,
yegua escondida entre el hato de caballos asustados fui
Dafne, Laurel, Gaia,
Madre Tierra,
las deidades no saben de castigos,
salvo que una mortal se lance de la Acrópolis
y salté -y me zambullí-
en la fuente que había en Delfos, al pie del Parnaso
donde Medusa miraba aterrada
la impunidad de los dioses.
MEDUSA
Poseidón huyó a sus mares después de la
profanación
del templo
del cuerpo
de Medusa.
ella no era como la gorgona de Corfú
garras de bronce
de oro sus alas
colmillos de jabalí
con leona en cada uno de sus flancos. no,
ella no era precisamente así
pero tenía la cabellera más hermosa entre
todas las diosas.
cuando el sicario alzó el brillo de la
daga
Medusa expresó su sentencia:
cada gota de sangre que brote de mi cuello
te perseguirá hasta el inframundo y se
enroscará como serpiente
-entre tus piernas -
no habrá escudo ni oráculo que te proteja.
será, entonces, tu cabeza la que cuelgue
de mi brazo derecho.
GRECIA Y YO
Tegucigalpa,
Honduras, 9 de septiembre de 2021
Así que siempre esperaba que Manuel apareciera
por la puerta de madera rústica de aquella escuela semi rural de solo dos aulas,
pero con todos los grados, y colocara su morral sobre la mesa adjudicada al profesor
y continuara narrando las historias griegas. Mi mente volaba a esos paisajes y mapas
que él trataba de dibujar en el pizarrón o que exponía en sus carteles ilustrados.
Imaginaba a Penélope tejiendo y destejiendo, y he de reconocer que algo de angustia
me producía imaginarla en ese largo y monótono quehacer y, a la vez, algo de envidia,
porque yo nunca pude hacer por mí misma una manta bordada completa, no porque no
quisiera, si lo anhelaba con toda mi impotencia, sino porque los hilos se me enredaban
y se convertían en nudos y la tela quedaba agujereada por mis esfuerzos en corregir
las puntadas mal hechas, entonces mi madre al final del curso escolar no tenía más
remedio que salir como una diosa a salvarme con su ejército de hilos de colores,
y el resultado era hermoso, mamá lo disfrutaba. Por eso pensaba que tal vez Penélope
no se lo sufrió tanto -lo del bordar y destejer-, pero ese montón de hombres invadiendo
y pernoctando en su casa, devorando sus bodegas de vino y alimentos sí que me incomodaba;
y esos cerdos de la Circe, y el canto de las sirenas, y el Ulises que no terminaba
de tejer historias cruentas, era algo que los relatos de Manuel no podían aclararme.
No sé qué tanto me influyeron esos relatos
literarios y mitológicos, pero decidí que estudiaría Psicología o maestra de literatura.
Me quedé con el profesorado en letras y como nadie se escapa de Psiquis, me seguí
encontrando con Grecia por todos los caminos, no diría que todos los caminos me
llevaban a ello, sino precisamente que ella estaba en todos mis caminos. Freud,
Lacán, las literaturas, los libros, las filosofías, la Guerra en Irak y la destrucción
de su biblioteca, los feminismos, los viajes. Muchos viajes hice, ninguno fue a
Grecia. Mi primer intento fue en 2001 cuando fui a estudiar casi 6 meses de literatura
española a Madrid; llegó el período de vacaciones, una semana entera, siete días,
tiempo suficiente para la creación de un nuevo mundo en mi saber, pero no quería
viajar sola a países cuyo idioma yo no conociera, y la mayoría de mis compañeros
y compañeras de estudios se decantaron por París o Roma, yo quería ir a todos los
países, pero en ese momento mi espíritu urgía por otros lares, Grecia o algo del
mundo árabe. No encontré compañía con quien irme para Grecia, pero me encontró una
amiga brasileña cuya meta era Marruecos y hacia allá nos fuimos. En Afganistán ya
habían explotado las estatuas de Buda, pero aún faltaban meses para el 11 de septiembre,
así que todavía se hacían excursiones por bus atravesando en ferri el estrecho de
Gibraltar. A mi regreso, supe que una compañera guatemalteca de otra sección estudiantil,
había navegado en un crucero por las Islas Griegas, lo primero que le pedí fue que
me contara todo, pero casi de inmediato pedí lo contrario y me dije que quería saberlo
por mi propia boca. Al parecer, no era ese el momento para ver a Grecia.
La segunda oportunidad fue cuando viví
en Los Países Bajos, entre el 2015 y 2019, difícil ir en grupo, algunas de mis amistades
le temían a los “refugiados” en Grecia, decían “Grecia ya no es la misma que antes”,
yo misma era una refugiada y la gente decía eso en mi propia cara, olvidando mi
condición; entonces organicé mi viaje hacia Grecia, ahora acompañada de una hija
de 10 años y políglota, pero un TIfón de obstáculos arrancó mis tendones
y me trajo de regreso a Honduras, que hoy por hoy es un rinconcito del Tártaro.
Tampoco fue ese el momento para ir a Grecia.
El Oráculo me ha dicho que el tercer intento
será el definitivo. Y yo le creo. He recuperado mis tendones. Estoy trabajando en
eso y se hará realidad.
Ah, Olvidaba comentar que Manuel también
se hizo profesor de colegio, alcancé a ser su compañera de universidad; él casi
egresando de las Ciencias Sociales, y yo iniciando la carrera por las literaturas.
En 2009 hubo un Golpe de Estado en Honduras, y surgió la Resistencia contra el Golpe,
él lo denunció al mundo con toda la capacidad de su palabra por las redes sociales.
Meses después, una bala arrebató su vida frente a sus estudiantes. Nos queda su
inspiración. Y un viaje pendiente que me lleve a Grecia. Por ahora, nos preparamos
para ir a la concentración por el Bicentenario de la independencia, para protestar
por la venta de Honduras a extranjeros.
3 | ARMANDO ROMERO
MANUSCRITOS DE XEROPOTAMOU
Salta de la mano al papel una forma que busca cuerpo,
un cuerpo que anhela encontrar un sentido,
un sentido que obedece a los dictados de la visión y el
canto.
Letras que persiguen letras que escriben letras,
Imágenes que son imagen de lo que es imagen:
Dragones mordiéndose la cola,
árboles entrelazados a flores y llamas,
volutas de boca a boca de aves y serpientes,
mandalas y rostros que observan,
brazos y manos que a la oración abrasan,
la cabeza de un hombre detrás de una pared.
Son estos los evangelios de Mateo, Lucas, Marcos y Juan.
Son las homilías de San Gregorio de Nacianceno, de San
Máximo;
las liturgias de San Basilio, de San Juan Crisóstomo y
del Presantificado.
Folios sobre folios corren presurosos a la vista de la
hermosa grafía del griego.
Del alfa al omega el águila de doble cabeza muerde las
partes altas de la M.
Elíptica o centrada en sí misma la O enfrenta dos hipocampos
entre
plantas, abre una ventana a una mano rezando, coloca
un pájaro
en la parte alta y dos extraños reptiles salen
del cuello
de un águila.
Dos ramas sostenidas por sendas manos son pies para la
letra PI
mientras
cuatro peces monstruosos se alínean a los lados de
una cabeza
y dos alas desplegadas.
Ramos de flores y pájaros y peces que devoran frutos son
K,
y un par de dragones enredados en la cola de un pavorreal vienen a ser A.
Las seis alas de los serafines envuelven el rostro Salvador
y E
es espejo
de superficies, hecha de belleza de fuego chisporroteando,
formas de lo animal
emergiendo.
Son árboles en los que crecen las letras de los manuscritos,
bendiciéndonos,
ramificándose, levantándose a volar en
pájaros,
en oraciones y cantos.
Lucas el Evangelista, Marcos el Evangelista están allí,
de
pronto,
escribiendo con la pluma de los dedos la historia
que se
impone en los monasterios.
Selva bizantina,
escritura en la montaña,
palabra de Dios y hacia Dios que cae
o se eleva por lo ininteligible,
por lo que dejó entre líneas y colores
su huella de pie de arena
azotado por el agua.
ICONO
Mijail es un hombre de oficina, suave en sus maneras, rápido
en la sonrisa.
Nikos sufre de parálisis en sus piernas y subsiste vendiendo
revistas y periódicos en una esquina de su ciudad.
Los ojos de Nikos brillan con la fuerza de mares antiguos,
batallas perdidas o ganadas.
La mirada de Mijail abre un horizonte como los cascos de
una naranja.
Saltando por las rocas, bordeando los abismos, subiendo
al trote los caminos, aventándose a los barcos, Mijail carga a Nikos en su espalda.
Nikos ríe como un niño: “Arre, arre, mula, que Dios te
pagará con otro destino”, dice con la mano como fusta.
El sol de la mañana, con pincel diestro, pinta de luz este
icono.
LA CENA
Al campanazo de la cena corren los monjes,
levantados los hábitos como el apetito.
Corremos nosotros azuzados por el hambre
y un monje parlanchín.
El refectorio de bancos y mesas de madera
labrada
por los años
resuena al tiro de los platos de peltre.
Rápido entra el abad precedido de su corte.
Bendice la sopa mientras el monje al turno
de leer las escrituras vuela al púlpito.
Lee el monje a borbotones griegos sus salmos
al compás de los gestos del abad comiendo,
devorando.
Y como un coro de violines que resuenan como sordas
campanas,
los brazos, las manos y las cucharas de los monjes
lo acompañan.
De pronto todo es quietud y silencio.
El abad ha decidido terminar de comer.
“Todo el mundo debe salir, dice un viejo monje
con la
vista puesta en nuestros platos llenos,
la cena ha terminado”.
En la noche del monasterio el hambre acompaña
el peregrinar
del espíritu.
GRECIA, EL VIAJE, LA ESCRITURA
En las primeras páginas de la Odisea, Homero nos habla
del “Viejo de la Mar”, Proteo. Viene así a mi memoria el hermoso y triste relato
de Ernest Hemingway titulado El Viejo y el
Mar. Allí, en español, la palabra Mar lleva el artículo masculino. Hemingway
insistía en este error de traducción, porque para él era El Viejo y la Mar. Nada más justo porque el ser femenino de la mar,
Thalassa, surge de Grecia, sagrada morada de los dioses, génesis de la vida que
flota desde las aguas, fuente de las palabras que para siempre nos ordenan. No fue
casualidad que dos águilas de Sur y Norte se encontraran en la montaña de Delfos
y allí se fundieran en el águila de doble cabeza para plantar el Omphalos, el ombligo
del mundo, piedra de fin y principio.
Como persona que
desde niño cree en el poder de la imaginación, he frecuentado a partir de aquel
entonces el devenir de dioses y hombres y mujeres jugando con sus poderes sagrados
y terrestres. El constante salto de lo divino a lo mundano que caracteriza el creer
religioso griego de la antigüedad, transformado hoy en día en mitos, fábulas o leyendas,
me aproximaba más a la visión del mundo que me era más cercana. No había en ella
ese temor, esa culpa, ese tener que sufrir para llegar a lo celestial, que me traía
el juego de cruces y demonios. El sentir libertad era la salvación.
Dicen los monjes
del Monte Athos que cuando la Virgen puso un pie en tierra en Vatopedi comenzó el
ocaso de los dioses. No hay, para mí, noticia más triste que esta paradoja de lo
femenino. Ahora a dioses y diosas les tocaba el turno de habitar las catacumbas.
Y allí están y estarán siempre, de mar a tierra.
Habitar el viaje
ha sido mi consigna. Así, llegar a Grecia fue comenzar a abrir de nuevo el círculo
que converge sobre su centro. Era una bendición sentir que mis pies, ligeramente
tocados de sandalias, se impregnaban del polvo que venía de los mármoles en el Parthenon,
mis ojos se perdían en el abismo que deja el tiempo en Thirá, mis manos trataban
de reconocer el camino que abre el laberinto en Creta, mis pies, en la infinita
distancia, se abrían para llegar a Rodas, de oración y asombro quedaba mi diálogo
con el apocalipsis de Patmos, y por el entreverado del archipiélago de Fourni se
abrían las montañas de sol y piedra de Ikaría. La tierra firme, las islas, y el
sol que las revestía, se formaban como palabras sobre esa página de azul Egeo, Thalassa.
Queda desde entonces
en mí el signo de lo que no termina como marca de mi viaje y escritura.
*****
Agulha Revista de Cultura
UMA AGULHA NA MESA O MUNDO NO PRATO
Número 194 | dezembro de 2021
Artista convidada:
editor geral | FLORIANO MARTINS | floriano.agulha@gmail.com
editor assistente | MÁRCIO SIMÕES | mxsimoes@hotmail.com
logo & design | FLORIANO MARTINS
revisão de textos & difusão | FLORIANO MARTINS | MÁRCIO SIMÕES
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