terça-feira, 14 de dezembro de 2021

AGATHI DIMITROUKA | Bolívar, eres bello como un griego [Parte 8]

 


Agulha Revista de Cultura, dirigida por el poeta, dramaturgo, traductor, editor y artista plástico Floriano Martins se une al proyecto liderado por la poeta, escritora y traductora griega Agathi Dimitrouka en el cual reúne a voces latinoamericanas que publican poemas cuya temática es la cultura helénica o la Grecia actual. Este proyecto, que va a acabar en una antología en libro natural, lleva como título el famoso verso del poeta y pintor griego y surrealista Nikos Engonópulos “Bolívar, eres bello como un griego” y se publica por la revista de cultura Χάρτης (hartismag) presentando a poetas de América Latina. Y eso porque sus países, los que otrora fueron colonias de España, se animaron por la Revolución Griega de 1821 y lucharon por su propia Independencia con el Libertador Simón Bolívar. Además, fueron de los primeros países que reconocieron a Grecia como país independiente. Así, pues, armado cada uno con su pluma, y con único estandarte la poesía, nos reunimos cada mes para celebrar los doscientos años desde aquella llama que nos ha unido y nos sigue uniendo.

 

| MAGGY DE COSTER

 

Maggy de Coster est journaliste de formation et possède un D.E.A de Sociologie du droit et Relations Sociales, elle est poète, romancière, parolière, traductrice, anthologiste, nouvelliste, sociétaire de la Société des Gens de Lettres (SGDL) et de la S.O.F.I.A, membre du PEN Club français. Elle est à sa trente-troisième publication, tous genres confondus en français et en espagnol auxquels s’ajoutent des livres d’artistes, des publications en anthologies, en français, en espagnol, en portugais, en roumain et en italien. Elle a travaillé comme journaliste au Journal de L’Ariège et aussi pour des journaux européens et caribéens. Elle fut membre de l’Association des Femmes Journalistes (AFJ), du Comité directeur de la Société des Poètes français pendant neuf ans et rédactrice en chef de sa revue L'Agora. En tant que journaliste, elle intervenait au Lycée Camille Saint-Saëns de Deuil-Montmagny (95) dans le cadre des forums de métiers. Trois de ses publications (poésie bilingue français-espagnol) et aussi un de ses recueils de nouvelles publiés aux Editions du Cygne ont fait l’objet de mémoires de licence et de maîtrise à L’Université de Cagliari en Sardaigne (Italie) sous la direction du Professeur Mario SELVAGGIO. Elle a dirigé pendant plusieurs années des ateliers d’écriture à Montmagny (Val D’Oise). Elle a reçu plusieurs prix et distinctions en France, en Italie, au Brésil, en Colombie et au Panama et en Argentine, dont : Le Prix International de Traductrice et Éditrice de Poésie, décerné par l’Académie Claudine de Tencin, Grenoble, (2019); le Diplôme d’Honneur et Mérite du Collège OCTAVIO CRESPO (2012) au Panama en qualité de conférencière; le Premier Prix de Poésie de la Academia Internazionale Il Convivio, en Sicile (2003); le Diplôme avec mention et la Médaille de Vermeil de l’Académie Internationale de Lutèce pour son œuvre poétique (2004); La Médaille de Vermeil de L’Académie Internationale de Lutèce pour son recueil de poème La Tramontane des soupirs ou le Siège des marées, Les Éditions New Legend, (200)2; La Médaille d’argent de l’Académie Internationale de Lutèce, Paris, février 2005 pour son roman Le chant de Soledad, Editions du Cygne, (2007). Elle a traduit en français de nombreux poètes et romanciers hispanophones qu’elle présente régulièrement à La Maison de l’Amérique latine sous l’égide l’association Le Manoir des Poètes dont elle est la présidente- fondatrice. www.lemanoirdespoetes.fr et https://www.maggydecoster.fr/ «Ce que le grand doit au petit-  Dialogue des mots au jour le jour » (poèmes, Editions du Cygne, 2019) Maggy De Coster et Eduardo Caveri, a été mis en lecture théâtralisée à la Maison de l’Amérique latine le 25 octobre 2019 par le comédien Rodrigo Ramis et la comédienne Dominique Gambey.

 

| LETY ELVIR

 

Lety Elvir (San Pedro Sula, Honduras, 1966) Poeta, narradora, editora. Docente de la UNAH, 1996-2017. Egresada del Doctorado en Letras y Artes en América Central, UNA-CR; Cofundadora de la ANDEH; vicepresidenta del PEN-Honduras, 2014-2015. Libros: Luna que no cesa, (1998); Mujer entre perro y lobo, (2001); Sublimes y perversos (cuentos), (2005); Honduras: Golpe y Pluma. Antología de poesía resistente escrita por mujeres 2009-2013, (2013); coeditora de Honduras: Women’s Poems of Protest and Resistance. Honduras 2009-2014, (2015). Este último obtuvo dos Premios en los International Latino Book Awards (2016). Escritora invitada por el Fondo neerlandés para la literatura y la Alcaldía de Ámsterdam, (2015-2016). Su obra literaria ha recibido premios a nivel nacional e internacional. Poemas suyos han sido traducidos al inglés, árabe, neerlandés, francés, portugués y garífuna.

 

| ARMANDO ROMERO

 

Armando Romero (Cali, Colombia, 1944) es poeta, narrador, ensayista, traductor y profesor de Literatura Iberoamericana en la Universidad de Cincinnati. Ha viajado por diferentes países de Europa y América y reside en Estados Unidos. De su obra, la crítica subraya no sólo la calidad formal y temática sino ademnás, el sustrato fantástico y el tratamiento imaginativo de un lenguaje siempre a la vanguardia. Ha merecido importantes recinicimientos como los: Premio a mejor novela (La rueda de Chicago), Latino Book Festival, New York, (2005); Título “Charles Phelps Taft Professor”, Universidad de Cincinnati, (2007); Doctor Honoris Causa, Universidad de Atenas, Grecia, (2008); Premio Novela “Concejo de Siero” (España) por Cajambre (2012). Su obra se ha traducido en alemán, búlgaro, danés, francés, griego, inglés, italiano, polonés y turco.

 

1 | MAGGY DE COSTER

 

 

Les colonnes du temple par le temps fracassées

Gardent encore les secrets des dieux du panthéon gréco-romain

Et semblent à mots couverts verbaliser leurs souffrances

A ceux qui dans les allées du temple en ruine cheminent

Sur les traces des bâtisseurs du temps jadis

 

***

 

Les pétales de chant fossilisés

Dans le marbre de l’espoir

À bord du vaisseau en flammes

Sont peut-être les pièces manquantes

À l’interprétation des pages noircies

Par les folies humaines

 

Pourquoi a-t-on laissé choir des gouttes d’eau létale

Sur les particules communes de nos vies?

Comment réparer le bâton d’Esculape brisé

Par l’incurie et l’in-vertu trentenaires?

 

 

INEQUATION

 

Une phrase inachevée

Sur un papier plié en quatre

Á la croisée des chemins

C’est la sentence de l’être égaré

Fissuré de part en part

 

Les jours entachés

De l’impact d’un fléau mondial

Étirent les distances physiques

Accaparent les tissus effilochés de l’être

Déchirent les pans d’un soi fragile

De râles enrobé jusqu’à l’embouchure du Styx

 

Quand les ténèbres étreignent les rêves

Insérés dans les viscères du matin

L’espoir s’évanouit dans les couloirs de l’incertitude

Les portes du reposoir sont fermées aux pèlerins harassés

Et l’abîme s’ouvre devant eux comme un dernier refuge

 

Dans les plis de l’univers

Se cachent tant d’énigmes

Que le vent n’a pas su dissiper

Il nous reste encore à démêler

Les écheveaux de nos inconséquences

 

***

 

Embaumons de nos passions l’âme des forêts en péril

Embrasons d’Amour les tissus fragiles de l’humanité

Sous le regard luminescent de Cassiopée

Achevons la symphonie inachevée des disparus

Et des versets simplifiés du soleil levant

Comblons le vide laissé par l’absence

 

 

«KALIMERA» [1] DE GRECE

 

juillet-Août 2015

 


Malgré un niveau économique en chute libre qui met le moral des Grecs en berne, la Grèce ne demeure pas moins un pays attractif sur le plan culturel. L’esprit des dieux de l’Antiquité est présent à tout bout de champ et s’inscrit dans le paysage culturel grec en d’autres termes, légendes, épopées et tragédies constituent le socle de l’Histoire et de la culture grecque. Par extension, on peut dire sans conteste que l’Humanité doit beaucoup à la Grèce à commencer par le frottis vaginal mis au point par Georgios Papanicolaou dans les années 40, et pour le reste la philosophie, la médecine, la géographie, les mathématiques, le sport...mais aussi la démocratie/la citoyenneté, la notation musicale, le rôle d'acteur/d'auteur, les jurés, les bibliothèques, la monnaie.

Athènes, ville musée nous offre son Parthénon juché sur l’Acropole et décoré des frises de Phidias. Noble monument à la gloire de la déesse Athéna et dont la savante architecture sert de décalque à différents monuments européens et américains. Athéna fait bien des émules. Quel crime de lèse-majesté! Si Périclès savait!

L’Acropole d’Athènes nous offre une vue plongeante sur l’Odéon d’Hérode Atticus où se promènent les mânes tourmentées de Régilla, morte en 160 avant J.C.

Dans l’Agora résonnent encore les voix des Péripatéticiens qui suivaient Platon et, prise de panique, je me réfugiais dans le Temple d’Héphaïstos.

Au stade Panathénaïque d’Athènes nous voyions sautiller, s’agiter les ombres des dieux, c’est dire qu’ils n’étaient pas du tout d’un calme Olympien.

En passant devant La porte d’Hadrien, on dirait qu’un parfum de Rome flottait dans l’air d’Athènes.

En regardant l’Aréopage je visualise le déroulement du procès d’Oreste – fils d'Agamemnon que Racine a fait revivre dans “Andromaque”–, meurtrier de Clytemnestre, sa mère. Fut-il contrit ou résigné?

Au complexe fortifié de Mycènes, cité antique du Péloponnèse, je frémissais en franchissant la « Porte des Lionnes » encore bien conservée, craignant de réveiller la férocité des fauves. Je me sentais toute minuscule face à l’immensité des murs cyclopéens qui m’entouraient et je croyais même entendre résonner des voix royales dans l’Acropole. En pénétrant dans la tombe voûtée des rois, je sentais dégager une odeur d’asphodèle, fleur de l’oubli qui jonche les allées du paradis des morts, les Champs Elysées.

Devant le théâtre de Dionysos à Epidaure, datant du IVème siècle avant notre ère, berceau du théâtre grec antique et de la tragédie, on vibre d’émotion en pensant très fort à Sophocle, d’Eschyle et Euripide. Transcommunication oblige. J’ai testé son acoustique unique au monde en déclamant des vers du Cid de Corneille et quelques vers du Lac de Lamartine, de quoi faire pâlir de rage Dionysos que les premiers acteurs dénommés hypocrites vénéraient. 14000 places, étonnant, non?

Sur le pont jeté sur Le Canal de Corinthe qui unit la mer Egée à la mer Ionienne, je frissonnais d’épouvante, craignant que Zeus ne m’entraînât dans ses profondeurs.

Égine, île grecque du golfe saronique, s’enorgueillit d’être l’ancienne capitale de la Grèce et d’avoir battu, par la grâce des dieux, sa première monnaie. Terre bénie des dieux pour la culture pistachière de Grèce. Mais que faisait Athéna?

L’île d’Hydra dort sous les flots caressants de la Mer Egée dont le bleu turquoise adoucit ses rêves que même les pas des chevaux, moyen de transport par excellence, ne sauraient perturber. Bel exemple d’écologie.

Quant à L’île de Pôros, sa dominante Tour de L’horloge, d’une blancheur immaculée, semble être là pour marquer les heures de régence de Poséidon dont le temple qui lui était dédié n’est qu’un champ de ruines. Hélas! les aventuriers de la mer ont de quoi se lamenter!

Au pied du Mont Parnasse, Delphes abrite le sanctuaire panhellénique; de la Tholos ne restent que trois colonnes gigantesques. J’ai observé un moment de recueillement à la mémoire des dieux défunts.

Je distinguais Le temple d’Apollon, situé sur le flanc du Mont Parnasse et pendant que je le photographiais, j’entendis une voix que j’attribuerais à celle de la Pythie. J’étais tellement désarçonnée que je laissai choir mon appareil photo. Je pris mes jambes à mon cou et comme portée par une force tellurique je me retrouvai devant le Théâtre de Delphes où la «Troïka» en tragos jouait à guichet fermé la tragédie de la dette grecque tandis qu’au stade ne se profilait l’ombre d’aucune compétition en l’honneur des dieux, crise oblige. Apollon a dû se retourner dans sa tombe. Pardon! les dieux sont immortels.

Plus loin, je de découvrais le nombril du monde, je croyais que c’était le mien que j’avais perdu. Oh! nom d’un dieu de Delphes! La Pythie avait mal rendu son oracle.

Prenant mon courage à deux mains, je poursuivis ma route et je tombais sur le Trésor des Athéniens, un monument en marbre servant à conserver les statues et les ex-voto et j’y déposais un poème en hommage à Apollon.

J’ai admiré l’Aurige de Delphes, impressionnant par sa stature. Il a fière allure en tenant en main les rênes de son char. Je le dévisageais tellement qu’il me fît un clin d’œil. J’avais comme l’impression qu’il quittait son socle pour venir vers moi. Il eût fallu peu pour que je ne tombasse en pâmoison.

Nous traversions à toute vitesse l’Ile d’Eubée, bordée par la Mer Egée, par crainte d’être attrapés par des géants ou des titans et nous parvenions à Kalambaka où d’impressionnants météores servent de plateformes de construction à des monastères appelés Monastères des Météores.

Cette immense forêt rocheuse est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1988.

Le ciel n’est pas tombé sur la tête des moines mais il leur a envoyé de gigantesques pierres servant de base à leur habitat. Qu’il en soit ainsi!

A Aráchova joli village en bordure de la mer, de nombreuses maisons laissées à l’abandon pour cause de hausse d’impôt attendent preneurs! Faisons circuler l’info!

Vivement un stratège à la Thémistocle pour faire gagner à la Grèce la bataille économique.

 

NOTA

1. Bonjour, buenos días en griego.

 

 

2 | LETTY ELVIR

 

CAOS Y CRONOS

 

Caos va por todo el mundo

pero Cronos en su trono

sigue siendo el más

implacable de los dioses

reina como nadie en el Olimpo

sin disputa ni rivales

del Tártaro es el rey

no transige con nadie

ni siquiera con el talismán

que le cambia las tres capas

a la noche. así ha gobernado siempre

de la mano de Helios y Selene.

inexorablemente

Cronos sigue devorando a sus hijos

mientras Caos patea el universo        

cual si fuera una espiral

o una circunferencia.

 

 

ZEUS

 

antes del hachazo

Zeus se desparrama

disfrazado de pluma, de cisne, de nube,

de Toro inmaculado o de Anfitrión

lluvia de oro se vuelve

cayendo

mojando

las bocas de las ninfas

las esferas de las olas

entonces

el rapto

la profanación.

 

AL PIE DEL PARNASO

 

la guerra perdida pudiera ser esta

pero qué bien luce tu cabeza en ese plato de plata

sobre la mesa del banquete

de mis bodas de aluminio y coral

una manzana podrida adorna tu corona

me ensañaste las espinas cuando ya las conocía

cuando ya iba en tu mismo camino gota a gota.

ese desangrar era parte de nuestro lecho y a hasta del jabón de baño.

 fui casi ffeliz en tus charcos de sangre

de mi sangre. álamo blanco,

yegua escondida entre el hato de caballos asustados fui

Dafne, Laurel, Gaia,

Madre Tierra,

las deidades no saben de castigos,

salvo que una mortal se lance de la Acrópolis

y salté -y me zambullí-

en la fuente que había en Delfos, al pie del Parnaso

donde Medusa miraba aterrada

la impunidad de los dioses.

 

 

MEDUSA

 

Poseidón huyó a sus mares después de la profanación

del templo

del cuerpo

de Medusa.

ella no era como la gorgona de Corfú

garras de bronce

de oro sus alas

colmillos de jabalí

con leona en cada uno de sus flancos. no,

ella no era precisamente así

pero tenía la cabellera más hermosa entre todas las diosas.

cuando el sicario alzó el brillo de la daga

Medusa expresó su sentencia:

cada gota de sangre que brote de mi cuello

te perseguirá hasta el inframundo y se enroscará como serpiente

-entre tus piernas -

no habrá escudo ni oráculo que te proteja.

será, entonces, tu cabeza la que cuelgue

de mi brazo derecho.

 

 

GRECIA Y YO

 

Tegucigalpa, Honduras, 9 de septiembre de 2021

 


¿Quién no conoce a Grecia? La conocí desde siempre, pero fue a los once años de edad cuando me la encontré frente a frente en la escuela de educación primaria donde recién me había trasladado, yo cursaba el sexto grado. Una mañana envuelta en cantos de las palomas que se acurrucaban en el techo, llegaron tres practicantes y aspirantes a maestros de escuela. Manuel era el nombre de uno de ellos, inolvidable porque ese día nos contó las historias más apasionantes que había escuchado, además de las que contaba un pastor de la iglesia cristiana y las aventuras de mi abuelo materno. Manuel nos habló de un señor llamado Homero y otros más, como Ulises, Penélope, la Guerra de Troya, el ejército en la panza del caballo, Helena, Paris; recuerdo que la maga Circe me robó el corazón. Cada una de las personalidades de estos protagonistas era de poner atención, no escondían sus defectos, los dioses y las diosas tomaban partido al igual que el de las cuatro letras impronunciables de la iglesia de mi abuela, pero los de Grecia se parecían más a los humanos, llenos de defectos y virtudes, pero muy similares en la opinión que tenían sobre las mujeres. En ese entonces, mi atención la captaban las vicisitudes, los retos de los héroes y cómo estos salían de sus laberintos.

Así que siempre esperaba que Manuel apareciera por la puerta de madera rústica de aquella escuela semi rural de solo dos aulas, pero con todos los grados, y colocara su morral sobre la mesa adjudicada al profesor y continuara narrando las historias griegas. Mi mente volaba a esos paisajes y mapas que él trataba de dibujar en el pizarrón o que exponía en sus carteles ilustrados. Imaginaba a Penélope tejiendo y destejiendo, y he de reconocer que algo de angustia me producía imaginarla en ese largo y monótono quehacer y, a la vez, algo de envidia, porque yo nunca pude hacer por mí misma una manta bordada completa, no porque no quisiera, si lo anhelaba con toda mi impotencia, sino porque los hilos se me enredaban y se convertían en nudos y la tela quedaba agujereada por mis esfuerzos en corregir las puntadas mal hechas, entonces mi madre al final del curso escolar no tenía más remedio que salir como una diosa a salvarme con su ejército de hilos de colores, y el resultado era hermoso, mamá lo disfrutaba. Por eso pensaba que tal vez Penélope no se lo sufrió tanto -lo del bordar y destejer-, pero ese montón de hombres invadiendo y pernoctando en su casa, devorando sus bodegas de vino y alimentos sí que me incomodaba; y esos cerdos de la Circe, y el canto de las sirenas, y el Ulises que no terminaba de tejer historias cruentas, era algo que los relatos de Manuel no podían aclararme.

No sé qué tanto me influyeron esos relatos literarios y mitológicos, pero decidí que estudiaría Psicología o maestra de literatura. Me quedé con el profesorado en letras y como nadie se escapa de Psiquis, me seguí encontrando con Grecia por todos los caminos, no diría que todos los caminos me llevaban a ello, sino precisamente que ella estaba en todos mis caminos. Freud, Lacán, las literaturas, los libros, las filosofías, la Guerra en Irak y la destrucción de su biblioteca, los feminismos, los viajes. Muchos viajes hice, ninguno fue a Grecia. Mi primer intento fue en 2001 cuando fui a estudiar casi 6 meses de literatura española a Madrid; llegó el período de vacaciones, una semana entera, siete días, tiempo suficiente para la creación de un nuevo mundo en mi saber, pero no quería viajar sola a países cuyo idioma yo no conociera, y la mayoría de mis compañeros y compañeras de estudios se decantaron por París o Roma, yo quería ir a todos los países, pero en ese momento mi espíritu urgía por otros lares, Grecia o algo del mundo árabe. No encontré compañía con quien irme para Grecia, pero me encontró una amiga brasileña cuya meta era Marruecos y hacia allá nos fuimos. En Afganistán ya habían explotado las estatuas de Buda, pero aún faltaban meses para el 11 de septiembre, así que todavía se hacían excursiones por bus atravesando en ferri el estrecho de Gibraltar. A mi regreso, supe que una compañera guatemalteca de otra sección estudiantil, había navegado en un crucero por las Islas Griegas, lo primero que le pedí fue que me contara todo, pero casi de inmediato pedí lo contrario y me dije que quería saberlo por mi propia boca. Al parecer, no era ese el momento para ver a Grecia.

La segunda oportunidad fue cuando viví en Los Países Bajos, entre el 2015 y 2019, difícil ir en grupo, algunas de mis amistades le temían a los “refugiados” en Grecia, decían “Grecia ya no es la misma que antes”, yo misma era una refugiada y la gente decía eso en mi propia cara, olvidando mi condición; entonces organicé mi viaje hacia Grecia, ahora acompañada de una hija de 10 años y políglota, pero un TIfón de obstáculos arrancó mis tendones y me trajo de regreso a Honduras, que hoy por hoy es un rinconcito del Tártaro. Tampoco fue ese el momento para ir a Grecia.

El Oráculo me ha dicho que el tercer intento será el definitivo. Y yo le creo. He recuperado mis tendones. Estoy trabajando en eso y se hará realidad.

Ah, Olvidaba comentar que Manuel también se hizo profesor de colegio, alcancé a ser su compañera de universidad; él casi egresando de las Ciencias Sociales, y yo iniciando la carrera por las literaturas. En 2009 hubo un Golpe de Estado en Honduras, y surgió la Resistencia contra el Golpe, él lo denunció al mundo con toda la capacidad de su palabra por las redes sociales. Meses después, una bala arrebató su vida frente a sus estudiantes. Nos queda su inspiración. Y un viaje pendiente que me lleve a Grecia. Por ahora, nos preparamos para ir a la concentración por el Bicentenario de la independencia, para protestar por la venta de Honduras a extranjeros.

 

3 | ARMANDO ROMERO

 

MANUSCRITOS DE XEROPOTAMOU

 

Salta de la mano al papel una forma que busca cuerpo,

un cuerpo que anhela encontrar un sentido,

un sentido que obedece a los dictados de la visión y el canto.

Letras que persiguen letras que escriben letras,

Imágenes que son imagen de lo que es imagen:

Dragones mordiéndose la cola,

árboles entrelazados a flores y llamas,

volutas de boca a boca de aves y serpientes,

mandalas y rostros que observan,

brazos y manos que a la oración abrasan,

la cabeza de un hombre detrás de una pared.

Son estos los evangelios de Mateo, Lucas, Marcos y Juan.

Son las homilías de San Gregorio de Nacianceno, de San Máximo;

las liturgias de San Basilio, de San Juan Crisóstomo y del Presantificado.

Folios sobre folios corren presurosos a la vista de la hermosa grafía del griego.

Del alfa al omega el águila de doble cabeza muerde las partes altas de la M.

Elíptica o centrada en sí misma la O enfrenta dos hipocampos

            entre plantas, abre una ventana a una mano rezando, coloca

            un pájaro en la parte alta y dos extraños reptiles salen

            del cuello de un águila.

Dos ramas sostenidas por sendas manos son pies para la letra PI

            mientras cuatro peces monstruosos se alínean a los lados de

            una cabeza y dos alas desplegadas.

Ramos de flores y pájaros y peces que devoran frutos son K,

            y un par de dragones enredados en la cola de un pavorreal vienen a ser A.

Las seis alas de los serafines envuelven el rostro Salvador y E

            es espejo de superficies, hecha de belleza de fuego chisporroteando,

formas de lo animal emergiendo.

Son árboles en los que crecen las letras de los manuscritos,

            bendiciéndonos, ramificándose, levantándose a volar en

            pájaros, en oraciones y cantos.

Lucas el Evangelista, Marcos el Evangelista están allí, de

            pronto, escribiendo con la pluma de los dedos la historia

            que se impone en los monasterios.

Selva bizantina,

escritura en la montaña,

palabra de Dios y hacia Dios que cae

o se eleva por lo ininteligible,

por lo que dejó entre líneas y colores

su huella de pie de arena

azotado por el agua.

 

 

ICONO

 


Nikos y Mijail, oriundos de Salamina, aprenden en Santa Ana el dulce oficio de pintar iconos.

Mijail es un hombre de oficina, suave en sus maneras, rápido en la sonrisa.

Nikos sufre de parálisis en sus piernas y subsiste vendiendo revistas y periódicos en una esquina de su ciudad.

Los ojos de Nikos brillan con la fuerza de mares antiguos, batallas perdidas o ganadas.

La mirada de Mijail abre un horizonte como los cascos de una naranja.

Saltando por las rocas, bordeando los abismos, subiendo al trote los caminos, aventándose a los barcos, Mijail carga a Nikos en su espalda.

Nikos ríe como un niño: “Arre, arre, mula, que Dios te pagará con otro destino”, dice con la mano como fusta.

El sol de la mañana, con pincel diestro, pinta de luz este icono.

 

 

LA CENA

 

Al campanazo de la cena corren los monjes,

levantados los hábitos como el apetito.

Corremos nosotros azuzados por el hambre

y un monje parlanchín.

El refectorio de bancos y mesas de madera

            labrada por los años

resuena al tiro de los platos de peltre.

Rápido entra el abad precedido de su corte.

Bendice la sopa mientras el monje al turno

de leer las escrituras vuela al púlpito.

Lee el monje a borbotones griegos sus salmos

al compás de los gestos del abad comiendo,

devorando.

Y como un coro de violines que resuenan como sordas

            campanas,

los brazos, las manos y las cucharas de los monjes

            lo acompañan.

De pronto todo es quietud y silencio.

El abad ha decidido terminar de comer.

“Todo el mundo debe salir, dice un viejo monje

            con la vista puesta en nuestros platos llenos,

la cena ha terminado”.

En la noche del monasterio el hambre acompaña

            el peregrinar del espíritu.

 

 

GRECIA, EL VIAJE, LA ESCRITURA

 

En las primeras páginas de la Odisea, Homero nos habla del “Viejo de la Mar”, Proteo. Viene así a mi memoria el hermoso y triste relato de Ernest Hemingway titulado El Viejo y el Mar. Allí, en español, la palabra Mar lleva el artículo masculino. Hemingway insistía en este error de traducción, porque para él era El Viejo y la Mar. Nada más justo porque el ser femenino de la mar, Thalassa, surge de Grecia, sagrada morada de los dioses, génesis de la vida que flota desde las aguas, fuente de las palabras que para siempre nos ordenan. No fue casualidad que dos águilas de Sur y Norte se encontraran en la montaña de Delfos y allí se fundieran en el águila de doble cabeza para plantar el Omphalos, el ombligo del mundo, piedra de fin y principio.

Como persona que desde niño cree en el poder de la imaginación, he frecuentado a partir de aquel entonces el devenir de dioses y hombres y mujeres jugando con sus poderes sagrados y terrestres. El constante salto de lo divino a lo mundano que caracteriza el creer religioso griego de la antigüedad, transformado hoy en día en mitos, fábulas o leyendas, me aproximaba más a la visión del mundo que me era más cercana. No había en ella ese temor, esa culpa, ese tener que sufrir para llegar a lo celestial, que me traía el juego de cruces y demonios. El sentir libertad era la salvación.

Dicen los monjes del Monte Athos que cuando la Virgen puso un pie en tierra en Vatopedi comenzó el ocaso de los dioses. No hay, para mí, noticia más triste que esta paradoja de lo femenino. Ahora a dioses y diosas les tocaba el turno de habitar las catacumbas. Y allí están y estarán siempre, de mar a tierra.

Habitar el viaje ha sido mi consigna. Así, llegar a Grecia fue comenzar a abrir de nuevo el círculo que converge sobre su centro. Era una bendición sentir que mis pies, ligeramente tocados de sandalias, se impregnaban del polvo que venía de los mármoles en el Parthenon, mis ojos se perdían en el abismo que deja el tiempo en Thirá, mis manos trataban de reconocer el camino que abre el laberinto en Creta, mis pies, en la infinita distancia, se abrían para llegar a Rodas, de oración y asombro quedaba mi diálogo con el apocalipsis de Patmos, y por el entreverado del archipiélago de Fourni se abrían las montañas de sol y piedra de Ikaría. La tierra firme, las islas, y el sol que las revestía, se formaban como palabras sobre esa página de azul Egeo, Thalassa.

Queda desde entonces en mí el signo de lo que no termina como marca de mi viaje y escritura.




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[A partir de janeiro de 2022]
 

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Agulha Revista de Cultura

UMA AGULHA NA MESA O MUNDO NO PRATO

Número 194 | dezembro de 2021

Artista convidada: Ilca Barcellos (Brasil, 1955)

editor geral | FLORIANO MARTINS | floriano.agulha@gmail.com

editor assistente | MÁRCIO SIMÕES | mxsimoes@hotmail.com

logo & design | FLORIANO MARTINS

revisão de textos & difusão | FLORIANO MARTINS | MÁRCIO SIMÕES

ARC Edições © 2021

 

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